Les mandats du genre dans la politique climatique

Avant de commencer

Au cours des dernières années, la CCNUCC — la seule convention de Rio sur trois qui n’avait pas de mandats sur les droits des femmes et sur l’égalité des sexes dès le départ — a fait de grands progrès dans l’intégration du genre dans les différents domaines thématiques des négociations. En 2014, le Programme de travail de Lima sur l’égalité des sexes a été lancé, et en 2015, les accords de Paris ont intégré l’égalité des sexes comme principe préambulaire à chaque action pour le climat, et à chaque action en relation avec l’adaptation et le renforcement des capacités. En 2017, le premier plan d’action pour l’égalité des sexes a été adopté, suivi en 2019 par l’adoption du Programme de travail de Lima amélioré sur l’égalité des sexes et son plan d’action pour l’égalité des sexes. D’autres décisions visaient à renforcer l’égalité des sexes tant au niveau des politiques que des pratiques, en encourageant l’équilibre entre les sexes dans la prise de décision et la prise en compte des questions de genre dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques et actions liées au changement climatique.

Résultats: 11 - 12 par rapport à 12

Référence à la dimension de genre

26. Demande instamment aux Parties et aux autres acteurs concernés de faire en sorte que les communautés et groupes vulnérables, y compris les femmes et les filles, les enfants et les jeunes, les personnes handicapées, les peuples autochtones, les communautés locales, les migrants et les réfugiés, les communautés vulnérables aux changements climatiques et les personnes en situation de vulnérabilité, soient pris en compte dans le financement de l’action climatique et en bénéficient ;

Termes employés

La Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris,

Rappelant l’article 9 de l’Accord de Paris,

Rappelant également le paragraphe 1 de l’article 2 de l’Accord de Paris, dans lequel les objectifs de l’Accord sont définis, et le paragraphe 2 dudit article, qui dispose que l’Accord sera appliqué conformément à l’équité et au principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, eu égard aux contextes nationaux différents,

Rappelant en outre le paragraphe 53 de la décision 1/CP.21,

Rappelant les décisions 14/CMA.1, 9/CMA.3, 5/CMA.4 et 8/CMA.5,

1. Affirme que le nouvel objectif chiffré collectif pour le financement de l’action climatique vise à accélérer l’application de l’article 2 de l’Accord de Paris, à savoir : contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques ; renforcer les capacités d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques et promouvoir la résilience face à ces changements et un développement à faible émission de gaz à effet de serre, d’une manière qui ne menace pas la production ; rendre les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient face aux changements climatiques ;

2. Réaffirme les résultats du premier bilan mondial et souligne qu’il est urgent de renforcer l’ambition et l’action en cette décennie cruciale afin de combler le retard pris dans la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris ;

3. Souligne que les besoins chiffrés indiqués dans les contributions déterminées au niveau national des pays en développement parties sont, selon les estimations, compris entre 5 100 milliards et 6 800 milliards de dollars des États-Unis jusqu’en 2030, soit de 455 milliards à 584 milliards de dollars par an , et que les besoins en matière de financement de l’adaptation sont, selon les estimations, compris entre 215 milliards et 387 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 , et prend note avec inquiétude de l’écart entre les flux et les besoins en matière de financement de l’action climatique, en particulier pour ce qui est de l’adaptation dans les pays en développement parties ;

4. Prend note des conclusions du sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, y compris du fait que l’action climatique doit être menée d’urgence ; que le financement, la technologie et la coopération internationale sont des moteurs essentiels de l’action climatique ; que pour atteindre les objectifs climatiques, le financement de l’adaptation et de l’atténuation devrait être fortement augmenté ; qu’il y a suffisamment de capitaux dans le monde pour combler le déficit d’investissement mondial, mais qu’il existe des obstacles à la réorientation des capitaux vers l’action climatique, et que les gouvernements, grâce au financement public et à des signaux clairs aux investisseurs, sont essentiels pour aplanir ces obstacles ; 

5. Décide que le nouvel objectif chiffré collectif pour le financement de l’action climatique étayera la mise en œuvre, entre autres, des contributions déterminées au niveau national des pays en développement parties, de leurs plans nationaux d’adaptation et de leurs communications relatives à l’adaptation, y compris ceux qui sont soumis en tant qu’éléments des contributions déterminées au niveau national consacrés à l’adaptation ; contribuera à accroître le niveau d’ambition et à accélérer les mesures prises à cet effet ; tiendra compte de l’évolution des besoins et des priorités des pays en développement parties, notamment de ceux qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques et dont les capacités sont très insuffisantes, comme les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement ;

6. Réaffirme qu’il importe de réformer l’architecture financière multilatérale4 et souligne qu’il convient, dans le cadre du financement de l’action climatique, d’éliminer les obstacles et de s’attaquer aux facteurs dissuasifs auxquels sont confrontés les pays en développement parties, notamment le coût élevé du capital, la marge de manœuvre budgétaire limitée, les niveaux d’endettement insoutenables, les coûts de transaction élevés et le caractère conditionnel de l’accès au financement de l’action climatique ;

7. Demande à tous les acteurs de collaborer pour faire en sorte que les fonds provenant de toutes les sources publiques et privées octroyés aux pays en développement parties pour l’action climatique puissent atteindre au moins 1 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035 ;

8. Réaffirme, dans ce contexte, les dispositions de l’article 9 de l’Accord de Paris et décide de fixer, pour les pays en développement parties, aux fins de l’action climatique, dans le prolongement de l’objectif visé au paragraphe 53 de la décision 1/CP.21 et étant entendu que les pays développés parties montreront la voie, un objectif d’au moins 300 milliards de dollars par an d’ici à 2035 :

a) Provenant de diverses sources, publiques et privées, bilatérales et multilatérales, y compris des sources de financement nouvelles ;

b) Dans le cadre d’une action significative et ambitieuse en matière d’atténuation et d’adaptation, et d’une mise en œuvre transparente ;

c) Compte tenu de l’intention volontaire des Parties de comptabiliser tous les décaissements liés à l’action climatique provenant de banques multilatérales de développement et tous les fonds liés à l’action climatique mobilisés par celles-ci en vue de la réalisation de l’objectif énoncé dans le présent paragraphe ;

[...]

26. Demande instamment aux Parties et aux autres acteurs concernés de faire en sorte que les communautés et groupes vulnérables, y compris les femmes et les filles, les enfants et les jeunes, les personnes handicapées, les peuples autochtones, les communautés locales, les migrants et les réfugiés, les communautés vulnérables aux changements climatiques et les personnes en situation de vulnérabilité, soient pris en compte dans le financement de l’action climatique et en bénéficient ;

[...]

Référence à la dimension de genre

11. Prie le secrétariat d’organiser, sous la supervision des coprésidents du programme de travail, les futurs dialogues mondiaux et les futures manifestations consacrées à l’investissement relevant du programme de travail de manière à :

a) Renforcer la représentation équilibrée des régions et des sexes parmi les experts invités ;

b) Augmenter le nombre de participants issus de chaque Partie, et en particulier de pays en développement parties, notamment en offrant davantage de possibilités de participation à distance ;

c) Permettre aux Parties de contribuer à l’établissement de l’ordre du jour, à la définition des sous-thèmes et à la formulation des questions directrices pour les dialogues et les manifestations, le but étant d’accroître la transparence ;

d) Renforcer la fonction de mise en relation des dialogues et manifestations afin d’aider les Parties à accéder à des financements, notamment à des investissements, à des financements non remboursables et à des prêts à des conditions favorables ;

Termes employés

La Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris,

Rappelant l’Accord de Paris,

Rappelant également le paragraphe 2 de l’article 2 de l’Accord de Paris, qui dispose que l’Accord sera appliqué conformément à l’équité et au principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, eu égard aux différentes situations nationales,

Rappelant en outre le paragraphe 5 de l’article 4 de l’Accord de Paris, qui dispose qu’un appui est fourni aux pays en développement parties pour l’application de cet article, conformément aux articles 9, 10 et 11 de l’Accord, étant entendu qu’un appui renforcé en faveur des pays en développement parties leur permettra de prendre des mesures plus ambitieuses,

Rappelant la décision 4/CMA.4, en particulier ses paragraphes 1 à 4, et la décision 4/CMA.5, Consciente que les Parties ne partent pas toutes du même point, qu’elles n’ont pas toutes les mêmes capacités et que leur situation nationale n’est pas la même et soulignant qu’il importe que les pays en développement disposent d’un appui au renforcement des capacités ; Réaffirmant que les contributions déterminées au niveau national sont par nature déterminées au niveau national,

1. Sait gré aux coprésidents du programme de travail de Charm el-Cheikh sur le relèvement du niveau d’ambition en matière d’atténuation et l’application des mesures correspondantes pour la période 2023-2024, Amr Osama Abdel-Aziz et Lola Vallejo, et au secrétariat d’avoir mené des travaux relevant dudit programme, et notamment d’avoir organisé à ce titre deux dialogues mondiaux et deux manifestations consacrées à l’investissement en 2023-2024, ainsi qu’aux experts, facilitateurs et membres de groupes consultatifs d’avoir contribué à ces dialogues et manifestations ;

2. Sait gré également au Gouvernement égyptien d’avoir accueilli en 2024 le quatrième dialogue mondial et la quatrième manifestation consacrée à l’investissement, organisés au titre du programme de travail ;

3. Se félicite des progrès réalisés dans l’exécution du programme de travail en 2023-2024, notamment grâce :

a) À la mise à disposition d’une plateforme permettant de mieux comprendre les perspectives, les pratiques optimales, les solutions réalistes, les difficultés et les obstacles en lien avec les thèmes examinés lors des dialogues mondiaux et des manifestations consacrées à l’investissement ;

b) Aux possibilités de mise en relation des porteurs de projets et des bailleurs de fonds potentiels que constituaient les sessions de présentation de projets organisées dans le cadre des manifestations consacrées à l’investissement ;

c) À la publication de rapports annuels sur le programme de travail ;

[...]

10. Rappelle le paragraphe 14 de la décision 4/CMA.4 et le paragraphe 9 de la décision 4/CMA.5 et encourage les Parties, les observateurs et les autres entités à soumettre via le portail des communications, quatre semaines avant chaque dialogue relevant du programme de travail, leurs vues sur les perspectives, les pratiques optimales, les solutions réalistes, les difficultés et les obstacles en lien avec le thème du dialogue, précisant que les communications peuvent inclure des informations :

a) Sur les experts, les bailleurs de fonds potentiels et les investisseurs qui seront invités à participer aux dialogues mondiaux et aux manifestations consacrées à l’investissement ;

b) Sur les besoins spécifiques et la situation des pays en développement parties, surtout de ceux qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques, comme le prévoient la Convention et l’Accord de Paris ;

11. Prie le secrétariat d’organiser, sous la supervision des coprésidents du programme de travail, les futurs dialogues mondiaux et les futures manifestations consacrées à l’investissement relevant du programme de travail de manière à :

a) Renforcer la représentation équilibrée des régions et des sexes parmi les experts invités ;

b) Augmenter le nombre de participants issus de chaque Partie, et en particulier de pays en développement parties, notamment en offrant davantage de possibilités de participation à distance ;

c) Permettre aux Parties de contribuer à l’établissement de l’ordre du jour, à la définition des sous-thèmes et à la formulation des questions directrices pour les dialogues et les manifestations, le but étant d’accroître la transparence ;

d) Renforcer la fonction de mise en relation des dialogues et manifestations afin d’aider les Parties à accéder à des financements, notamment à des investissements, à des financements non remboursables et à des prêts à des conditions favorables ;

12. Rappelle le paragraphe 9 de la décision 4/CMA.4, dans lequel il a été décidé que d’autres dialogues pourraient être organisés chaque année, en présentiel ou sous forme hybride, parallèlement à des manifestations existantes, comme les semaines régionales du climat, si les coprésidents du programme de travail le jugeaient utile, le but étant d’assurer une représentation géographique à la fois inclusive et équilibrée lors des dialogues ;

13. Prend note des débats tenus à la présente session concernant la création d’une plateforme numérique qui contribuerait à faciliter l’application des mesures d’atténuation en améliorant la collaboration entre autorités, bailleurs de fonds et autres entités concernant l’élaboration − maîtrisée par les pays − de projets adaptés à leurs besoins et susceptibles d’attirer les investissements ;

14. Invite les Parties, les observateurs et les autres entités à soumettre via le portail des communications, d’ici au 1er mai 2025, leurs vues sur la conception et les fonctionnalités de la plateforme visée au paragraphe 13 ci-dessus, dans la perspective d’un échange de vues sur ladite plateforme qui se tiendra aux soixante-deuxièmes sessions respectives des organes subsidiaires (juin 2025) ;

15. Prend note de l’estimation des incidences budgétaires de l’exécution par le secrétariat des activités prévues au paragraphe 11 ci-dessus ;

16. Demande que les activités du secrétariat prévues dans la présente décision soient exécutées sous réserve de la disponibilité de ressources financières.

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