La Conférence des Parties et la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris,
Rappelant les articles 4 et 6 de la Convention et l’article 12 de l’Accord de Paris,
Rappelant également les décisions 15/CP.18, 19/CP.20, 17/CP.22, 15/CP.25 et 17/CMA.1,
Rappelant en outre les décisions 17/CP.22 et 17/CMA.1, dans lesquelles il a été décidé que les efforts liés à l’application de l’article 6 de la Convention et à l’application de l’article 12 de l’Accord de Paris seraient désormais dénommés « Action pour l’autonomisation climatique »,
Réaffirmant l’importance des six éléments de l’Action pour l’autonomisation climatique − éducation, formation, sensibilisation, participation du public, accès de la population à l’information et coopération internationale concernant les changements climatiques − en vue d’atteindre l’objectif de la Convention ainsi que le but et les objectifs de l’Accord de Paris, Sachant que l’Action pour l’autonomisation climatique est essentielle pour promouvoir les modifications des modes de vie, des mentalités et des comportements qui sont nécessaires pour favoriser un développement qui soit à faible émission, résilient aux changements climatiques et durable,
Réaffirmant qu’un grand nombre de parties prenantes contribuent de façon décisive à l’Action pour l’autonomisation climatique, notamment les autorités nationales, régionales et locales, le secteur privé, les organisations intergouvernementales, les organisations non gouvernementales, les organisations internationales, les décideurs, les scientifiques, les médias, les enseignants, les jeunes, les femmes et les peuples autochtones,
[...]
Annexe
Programme de travail de Glasgow sur l’Action pour l’autonomisation climatique
I. Principes directeurs
1. Le programme de travail de Glasgow sur l’Action pour l’autonomisation climatique (AAC) définit la portée et les fondements des activités liées à la mise en œuvre de l’AAC conformément aux dispositions de la Convention et de l’Accord de Paris. Il offre un cadre souple aux mesures pilotées par les pays, répond aux besoins et aux circonstances propres aux Parties et tient compte de leurs priorités et initiatives nationales, tout en renforçant les capacités et les compétences à long terme dans les pays développés et les pays en développement en vue de la mise en œuvre de l’AAC, notamment en promouvant de solides environnements favorables.
2. Le programme de travail de Glasgow s’appuie sur les travaux menés en réponse aux décisions pertinentes de la Conférence des Parties (COP) et de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA).
3. Le programme de travail de Glasgow est guidé par :
a) Une approche pilotée par les pays ;
b) Le rapport coût-efficacité ;
c) La souplesse ;
d) Une approche intergénérationnelle et fondée sur le genre ;
e) Une approche progressive qui intègre les activités relevant de l’article 6 de la Convention et de l’article 12 de l’Accord de Paris dans les programmes et stratégies de lutte contre les changements climatiques ;
f) La promotion de partenariats, de réseaux et de synergies, en particulier de synergies entre les conventions ; g) Une approche interdisciplinaire, multisectorielle, multipartite et participative ;
h) Une approche holistique systématique ;
i) Les principes du développement durable.
IV. Mise en œuvre des six éléments de l’Action pour l’autonomisation climatique
A. Parties et entités non parties
17. Dans le cadre de leurs programmes nationaux visant à appliquer la Convention et l’Accord de Paris, et compte tenu des circonstances nationales, les Parties et les entités non parties sont encouragées à mener des activités au titre des six éléments de l’AAC qui sont énumérés aux paragraphes 18 à 23 ci-dessous.
1. Éducation
18. Les Parties et les entités non parties sont encouragées à collaborer à des programmes d’éducation et de formation formelles et non formelles axés sur les changements climatiques à tous les niveaux, et à promouvoir, faciliter, concevoir et mettre en œuvre de tels programmes, en cherchant en particulier à faire participer les femmes et les jeunes, notamment en organisant des échanges ou des détachements de personnel pour assurer la formation de spécialistes.
2. Formation
19. Les Parties et les entités non parties sont encouragées à collaborer à des programmes de formation axés sur les changements climatiques et à promouvoir, faciliter, concevoir et mettre en œuvre de tels programmes à l’intention des groupes qui jouent un rôle clef dans l’action climatique, tels que le personnel scientifique et technique, les cadres, les journalistes, les enseignants et les responsables communautaires aux niveaux international, national, régional, sous-régional et local, selon qu’il convient. Des compétences et des connaissances techniques sont nécessaires pour faire face et répondre de manière adéquate aux problèmes des changements climatiques.
3. Sensibilisation du public
20. Les Parties et les entités non parties sont encouragées à coopérer à des programmes de sensibilisation du public aux changements climatiques et à ses effets, et à promouvoir, faciliter, concevoir et mettre en œuvre de tels programmes au niveau national et, selon qu’il convient, aux niveaux sous-régional, régional et international, notamment en incitant les particuliers à contribuer à la lutte contre les changements climatiques et à agir d’eux-mêmes, en soutenant les politiques respectueuses du climat et en favorisant les changements de comportement, y compris dans les médias populaires, compte tenu du rôle important que les plateformes et les stratégies des médias sociaux peuvent jouer dans ce contexte.
4. Accès de la population à l’information 21. Les Parties et les entités non parties sont encouragées à faciliter l’accès du public aux données et aux informations en rendant compte des initiatives, des politiques et des résultats des mesures relatives aux changements climatiques qui permettent au public et aux autres acteurs de comprendre ces changements, d’y faire face et d’y répondre. Il faudrait tenir compte de facteurs tels que la qualité de l’accès à Internet, le niveau d’alphabétisation et les différences linguistiques.
5. Participation du public
22. Les Parties et les entités non parties sont encouragées à promouvoir la participation du public à la lutte contre les changements climatiques et ses effets et à l’élaboration de réponses adéquates en facilitant le retour d’informations, la tenue de débats et la formation de partenariats en rapport avec les activités liées aux changements climatiques et à la gouvernance y relative, compte tenu du rôle important que les plateformes et les stratégies des médias sociaux peuvent jouer dans ce contexte.
6. Coopération internationale
23. Les Parties et les entités non parties sont encouragées à promouvoir la coopération sous-régionale, régionale et internationale pour mener des activités dans le cadre du programme de travail de Glasgow, ce qui peut renforcer la capacité collective des Parties d’appliquer la Convention et l’Accord de Paris. Les organisations intergouvernementales et les ONG peuvent également contribuer à sa mise en œuvre. Une telle coopération peut renforcer les synergies d’action dans le cadre de différentes conventions et accroître l’efficacité de tous les efforts de développement durable.
B. Parties
24. Dans le cadre de leurs programmes et activités de mise en œuvre au niveau national de la Convention et de l’Accord de Paris, et dans celui du programme de travail de Glasgow, les Parties pourraient exécuter les activités énumérées aux paragraphes 25 à 30 ci-dessous, selon qu’il convient.
1. Éducation
25. Les Parties sont encouragées à :
a) Intégrer l’acquisition de connaissances sur les changements climatiques dans les programmes des écoles et des autres institutions qui dispensent un enseignement formel, et soutenir l’éducation non formelle et informelle sur les changements climatiques, notamment en respectant et en prenant en compte les savoirs autochtones et traditionnels ;
b) Renforcer l’éducation, la formation et le perfectionnement des compétences dans les institutions nationales afin de permettre l’acquisition de connaissances sur les changements climatiques.
2. Formation
26. Les Parties sont encouragées à :
a) Concevoir des outils et des méthodes visant à soutenir la formation et le perfectionnement des compétences dans le domaine des changements climatiques par la collaboration, et exécuter des programmes de formation à l’intention des groupes ayant un rôle clef dans la communication et l’éducation concernant les changements climatiques, notamment les journalistes, les enseignants, les universitaires, les jeunes, les enfants et les responsables communautaires ;
b) Renforcer la capacité des enseignants et des universitaires d’intégrer le climat dans leurs programmes d’études, en élaborant des supports et en promouvant des formations axées sur les changements climatiques aux niveaux régional et international, selon qu’il convient ;
c) Former les fonctionnaires des différents ministères et départements, y compris ceux qui travaillent dans les collectivités locales, sur la façon dont les changements climatiques sont liés à leurs domaines de travail respectifs, en vue de renforcer les capacités institutionnelles et techniques.
3. Sensibilisation du public
27. Les Parties sont encouragées à :
a) Informer le public des causes des changements climatiques et des sources des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des mesures qui peuvent être prises à tous les niveaux pour lutter contre ces changements ;
b) Encourager le public à contribuer aux mesures d’atténuation et d’adaptation dans le cadre de programmes de sensibilisation du public ;
c) Concevoir des stratégies de communication sur les changements climatiques qui reposent sur des recherches sociologiques ciblées, en vue d’encourager les changements de comportement ;
d) Réaliser des enquêtes, notamment sur les connaissances, les attitudes, les comportements et les pratiques, afin de connaître le degré de sensibilisation du public aux questions climatiques, enquêtes qui peuvent servir de base à des travaux ultérieurs et aider à suivre les effets des activités ;
e) Définir des critères permettant de recenser de bonnes pratiques dans l’optique de l’AAC et diffuser des informations à ce sujet, aux niveaux national ou régional selon les circonstances nationales et les capacités, et promouvoir l’échange de ces pratiques ;
f) Mener des campagnes publiques pour informer la population des questions telles que les changements climatiques, l’action climatique et les vulnérabilités, notamment par les médias sociaux, la communication électronique, les festivals et les manifestations culturelles, ou en établissant des partenariats avec les communautés locales urbaines et rurales ;
g) Créer des communautés de pratiques, de connaissances et d’apprentissage qui soient disponibles et accessibles à un large éventail de parties prenantes, notamment les femmes, les enfants et les jeunes, les personnes âgées et les personnes handicapées.
4. Accès de la population à l’information
28. Les Parties sont encouragées à :
a) Accroître la disponibilité de documents traduits et libres de droits sur les changements climatiques, conformément aux lois et aux normes relatives à la protection des droits d’auteur ;
b) Rechercher les occasions de diffuser largement des informations sur les changements climatiques. Les mesures pourraient consister à traduire des informations dans d’autres langues, selon qu’il convient, et à distribuer des versions simplifiées des principaux documents sur les changements climatiques, notamment les rapports d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ;
c) Communiquer des informations précises sur les données scientifiques relatives aux changements climatiques et sur l’atténuation de ces changements sur les sites Web des autorités nationales et sous-nationales ;
d) Rendre les informations scientifiques sur l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci librement disponibles et accessibles au grand public ;
e) Rendre les rapports nationaux sur le climat disponibles dans les langues locales à l’intention des communautés vulnérables, y compris les personnes ayant des besoins particuliers ;
f) Améliorer l’accès du public aux informations sur les changements climatiques aux niveaux national et local, en utilisant une série de méthodes et d’outils, en tenant compte des différentes façons dont des communautés, des groupes et des particuliers, notamment les femmes, les enfants et les jeunes, peuvent être touchés par les changements climatiques.
5. Participation du public
29. Les Parties sont encouragées à :
a) Rechercher la participation et la contribution du public, y compris des jeunes, des femmes, des organisations de la société civile et d’autres groupes, à la formulation et à la mise en œuvre de mesures visant à faire face aux changements climatiques et à l’élaboration des communications nationales, et encourager la participation de représentants de toutes les parties prenantes et des grands groupes aux négociations sur les changements climatiques ;
b) Favoriser la participation de toutes les parties prenantes à la mise en œuvre de l’AAC et les inviter à en rendre compte. En particulier, renforcer la participation active des jeunes, des femmes, des organisations de la société civile et des médias ;